Daniel 8 - Explained Bible

Deuxième vision : le bélier et le bouc

1« Durant la troisième année du règne de Baltazar, moi, Daniel, j'eus une nouvelle vision, après celle que j'avais eue précédemment.

2Voici ce que je vis alors : Je me voyais à Suse, ville forte de la province d'Élam, au bord de la rivière nommée Oulaï.

3Tandis que je regardais, je vis un bélier qui se tenait sur le bord de la rivière. Il avait deux cornes de grande taille ; toutefois celle qui avait poussé en dernier était plus grande que l'autre.

4Je vis le bélier donner des coups de cornes en direction de l'ouest, du nord et du sud. Aucune autre bête n'était capable de lui résister, et on ne pouvait arracher personne à son pouvoir. Il agissait comme bon lui semblait et sa puissance ne cessait pas de grandir.

Les empires se succèdent, Dieu demeure(8–10)

Le bélier à deux cornes symbolise l'Empire médo-perse (8.20) qui domine le monde de 539 à 331 avant J.-C. L'Empire grec, représenté par un bouc, le remplace en 331 et conquiert une grande partie du monde connu : Alexandre le Grand en est le premier roi (v. 21). En 301, cet empire est partagé entre les quatre généraux d'Alexandre (v. 22). Antiochus Épiphane est le roi arrogant qui persécutera le peuple juif (v. 23-25).

En langage codé, « le plus beau des pays » désigne le pays d'Israël (v. 9). L'expression « les êtres célestes » (v. 10) renvoie soit aux anges, soit aux Juifs mêmes. Quant à Dieu, il est appelé le « Prince des princes » (8.25).

5« Pendant que je réfléchissais à tout cela, je vis un bouc arriver de l'occident ; il parcourait toute la terre sans même toucher le sol. Ce bouc avait une corne impressionnante entre les yeux.

6Il arriva près du bélier à deux cornes que j'avais vu sur le bord de la rivière, et il se précipita sur lui de toutes ses forces.

7Je le vis atteindre le bélier, s'acharner à le frapper et lui briser les deux cornes. Il jeta à terre le bélier, qui était incapable de lui résister, et il le foula aux pieds ; personne ne put l'arracher à son pouvoir.

8La force du bouc grandit énormément. Mais lorsqu'il fut au sommet de sa puissance, la grande corne se brisa ; à sa place, quatre autres cornes impressionnantes poussèrent, orientées vers les quatre coins de l'horizon.

9« De l'une d'elles, la plus petite, sortit une nouvelle corne, qui étendit sa puissance démesurée vers le sud, l'est et le plus beau des pays.

10Elle se dressa également contre les êtres célestes, elle jeta à terre plusieurs d'entre eux, ainsi que plusieurs astres, et elle les foula aux pieds.

11Elle s'attaqua même au chef des êtres célestes, supprima le sacrifice qu'on lui offrait chaque jour et profana l'emplacement de son sanctuaire.

12Les êtres célestes furent livrés avec perversité en son pouvoir, en même temps que le sacrifice de chaque jour. La corne jeta à terre le culte fidèle. Elle réussit dans tout ce qu'elle entreprit.

Le règne de la perversité(8.11-14)

Le culte au temple de Jérusalem s'articulait autour du sacrifice d'un agneau matin et soir, (Ex 29.38-42 ; Nomb 28.3-6). Le roi Antiochus interdit le culte, il profane le sanctuaire et persécute le peuple de Dieu (1 Mac 1.45-54). Les Juifs ressentent cette situation comme une terrible humiliation, mais aussi comme un affront impardonnable fait à Dieu.

La période de 1 150 jours (« 2 300 soirs et matins » avec leurs sacrifices) correspond approximativement aux trois ans et quelques mois que dura la persécution d'Antiochus IV Épiphane (1 Mac 1.54 parle de 1 133 jours).

13« J'entendis alors un ange qui parlait. Un autre ange lui demanda : “Combien de temps dureront les événements annoncés par la vision ? Pendant combien de temps le sacrifice quotidien sera-t-il supprimé, la perversité dévastatrice régnera-t-elle, le sanctuaire et les êtres célestes seront-ils foulés aux pieds ?”

14Le premier ange lui répondit : “Il faut que s'écoulent 2 300 soirs et matins. Ensuite le sanctuaire sera consacré de nouveau.” »

L'interprétation de la deuxième vision

15« Tandis que moi, Daniel, je contemplais cette vision et que j'essayais d'en comprendre la signification, un être qui ressemblait à un homme vint se placer en face de moi.

16Et j'entendis une voix, venant de la rivière Oulaï, lui crier : “Gabriel, explique à cet homme la vision qu'il a eue.”

17Gabriel s'approcha de l'endroit où je me tenais. Terrifié, je me jetai le visage contre terre, mais il me dit : “Toi qui n'es qu'un homme, sache pourtant que cette vision concerne la fin des temps.”

18Pendant qu'il me parlait, j'avais toujours le visage contre terre et je perdis connaissance. Il me toucha et me remit debout,

19puis il me dit : “Je vais te révéler ce qui arrivera au moment, déjà fixé, où la colère de Dieu prendra fin.

20Le bélier à deux cornes que tu as vu représente les empires mède et perse.

21Le bouc, c'est le royaume grec ; la grande corne placée entre ses yeux représente le premier roi.

22Lorsque la corne fut brisée, quatre autres cornes poussèrent à sa place : ce sont quatre royaumes qui prendront la place du précédent, mais qui n'auront pas sa puissance.

23Quand ces royaumes toucheront à leur fin et que les pécheurs auront mis le comble à leur péché, un roi arrogant et expert en tromperies surgira.

24Sa puissance grandira, sans pourtant que cela vienne de lui-même. Il causera des ravages extraordinaires ; il réussira dans tout ce qu'il entreprendra, allant jusqu'à exterminer des gens puissants et même le peuple qui appartient en propre à Dieu.

25Plein d'habileté, il parviendra à tromper les autres. Dans son orgueil, il exterminera beaucoup de gens qui se croient en sécurité, et il se dressera contre le Prince des princes. C'est alors qu'il sera brisé, sans intervention humaine.

26Voilà l'explication digne de foi de ce que tu as vu au sujet des soirs et des matins. Mais garde cette vision secrète, car elle concerne une époque encore lointaine.”

27A ce moment-là, moi, Daniel, je m'effondrai et je fus ensuite malade pendant quelques jours. Lorsque je fus rétabli, je repris mon service auprès du roi. J'étais encore bouleversé par cette vision, car je ne la comprenais pas. »

La fin d'Antiochus IV Épiphane(8.23-27)

Malgré la révolte des Juifs fidèles sous la conduite de Judas Maccabbée, Antiochus IV, le funeste persécuteur, meurt de mort naturelle. L'argument est retourné pour affirmer qu'il a été terrassé par Dieu lui-même (comme en 2.34, 45 ). Le livre de Daniel se plaît à souligner que les puissants sont seulement des jouets entre les mains de Dieu.

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