Psaumes (143) - Explained Bible

Prière du roi

1Du recueil de David.

Une bataille à remporter(Psaumes 144)Drame de libération : lamentation, supplication, attente confiante d'une manifestation divine de salut, avec reconnaissance une fois la victoire assurée.

L'ensemble du psaume se présente comme un recueil de phrases un peu stéréotypées empruntées à d'autres psaumes, spécialement au Psaume 18. Le propre de ce type de poésie orale est de favoriser la mémorisation des textes.

Le poème peut illustrer les combats de toutes sortes que nous avons à mener. On retiendra surtout deux idées : celle d'un Dieu qui, en toutes circonstances, apprend au croyant à supporter les épreuves et l'assure de sa protection ; et celle de la fragilité humaine qui apprend à celui qui en a conscience à ne pas trop compter sur ses seules forces.

Merci au Seigneur, mon Rocher,

lui qui m'entraîne à la bataille et me prépare au combat.

2Il est mon assurance et ma protection,

la forteresse où je me réfugie, le bouclier qui m'abrite.

C'est lui qui met les peuples à mes pieds.

3Pourtant, Seigneur, qu'est-ce qu'un homme,

pour que tu t'intéresses à lui ?

Qu'est-ce qu'un être humain,

pour que tu tiennes compte de lui ?

4L'homme n'est qu'un souffle,

sa vie n'est qu'une ombre qui passe.

5Seigneur, incline ton ciel et descends ;

du bout de ton doigt, fais fumer les montagnes.

6Lance des éclairs dans toutes les directions,

envoie tes flèches en tous sens.

7Étends ta main du haut du ciel,

délivre-moi, arrache-moi au danger,

au flot puissant des peuples étrangers,

8dont la bouche est menteuse

et dont la main trahit le serment qu'elle a fait.

9O Dieu, je veux chanter pour toi un chant nouveau,

je veux te célébrer sur la harpe à dix cordes :

10« C'est Dieu qui donne aux rois son aide,

c'est lui qui délivre son serviteur David. »

11De l'épée cruelle délivre-moi ;

arrache-moi à ces peuples étrangers

dont la bouche est menteuse

et dont la main trahit le serment qu'elle a fait.

Rêve de bonheur(144.12-15)

Ce poème – probablement indépendant des v. 1-11 à l'origine – dépeint, sous forme de souhaits, le tableau idyllique d'un peuple qui vit dans la paix, la fécondité et la prospérité. Il indique quatre signes de bénédiction divine et de bien-être national : une famille en bonne santé, des récoltes abondantes, de grands troupeaux, et la conscience de faire partie d'un peuple en alliance avec le Seigneur.

Cet idéal est-il trop terre à terre ? Non, si le dernier des quatre critères demeure prioritaire, et si la société tout entière apprend à partager ses ressources selon la justice et avec générosité.

12Que nos fils soient comme des plantes

qui ont poussé tout droit depuis leur jeunesse !

Que nos filles soient aussi belles

que les colonnes sculptées ornant les palais !

13Que nos greniers regorgent de provisions de toutes sortes !

Que notre petit bétail dans les campagnes

soit mille fois, dix mille fois plus nombreux !

14Que notre gros bétail prospère !

Que nous soient épargnés l'invasion et l'exil,

et les cris déchirants sur les places publiques !

15Heureux le peuple à qui tout cela est donné,

heureux le peuple qui a pour Dieu le Seigneur !