Siracide 50 - Explained Bible

Le grand-prêtre SimonLe grand-prêtre Simon(50.1-4)Il s'agit de Simon II, fils d'Onias II, qui fut le grand chef politique et religieux de 200 à 195 environ. Ses travaux de reconstruction sont présentés comme la continuation de ceux de Zorobabel, Yéchoua et Néhémie (49.11-13). Le temple avait subi des dommages lors de la campagne égyptienne en 198 avant J.-C. Il fut réparé sous l'ordre d'Antiochus III.

1C'est le grand-prêtre Simon, fils d'Onias,

qui répara la maison du Seigneur ;

c'est de son temps que l'on consolida le temple.

2Il fit poser les fondations

du mur de hauteur double,

la base haute de l'enceinte du temple.

3De son temps on creusa le réservoir pour l'eau,

un bassin de mêmes dimensions

que la grande cuve de l'ancien temple.

4Soucieux d'éviter la catastrophe à son peuple,

il fortifia la ville en prévision d'un siège.

5Que sa gloire était grande

quand il sortait du lieu très saint

et qu'il faisait le tour du temple !

La célébration liturgique(50.5-21)

Le « lieu très saint » du v. 5 traduit une expression unique dans la Bible : littéralement « la maison du voile ». Or, l'identification de la célébration liturgique dépend en grande partie de l'interprétation que l'on donne à cette expression. Certains pensent qu'elle désigne le lieu très saint, c'est-à-dire la partie la plus sacrée du temple ; ils identifient alors cette célébration avec le grand jour du Pardon (Lév 16). D'autres y voient plutôt la partie du bâtiment qui comprend le temple et le lieu très saint. Pour ces derniers, on a donc ici une description du grand-prêtre au moment où il sort du temple pour offrir les sacrifices complets de chaque jour (Ex 29.28–30.10). La mention que le grand-prêtre avait l'honneur de prononcer le nom unique, c'est-à-dire le tétragramme YHWH, ne peut permettre de trancher en faveur de l'une ou l'autre interprétation (v. 20). Certes, on sait qu'autour des premiers siècles après J.-C., le nom du Seigneur ne fut plus prononcé qu'une fois l'an, c'est-à-dire au grand jour du Pardon (Lév 16). Peut-être qu'au temps du grand-prêtre Simon, le nom du Seigneur n'était déjà plus prononcé qu'une fois l'an sur le peuple en guise de bénédiction.

6On aurait dit l'étoile du matin

qui brille au milieu des nuages,

ou la pleine lune au moment de la fête ;

7ou le soleil illuminant

le temple du Dieu très-haut,

ou l'arc-en-ciel étincelant dans les nuages.

8Il était beau comme un laurier rose au printemps,

ou des lis poussant près d'une source,

ou la verdure du Liban pendant l'été.

9Il faisait penser à l'encens

qui brûle sur l'autel,

ou à un vase d'or

orné de toutes sortes de pierres précieuses.

10On aurait dit un olivier chargé de fruits,

ou un cyprès, qui pointe vers le ciel.

11Quand il avait mis la robe du grand-prêtre,

quand il portait sa splendide parure

et montait à l'autel de Dieu,

il remplissait de gloire les cours du temple.

12Debout près du foyer de l'autel,

il recevait des mains des prêtres

les parts des sacrifices.

Ses confrères formaient alors

comme une couronne autour de lui,

comme une plantation de cèdres du Liban,

comme un cercle de troncs de palmiers.

13Les prêtres, descendants d'Aaron,

étaient tous là, dans leurs splendides vêtements,

tenant en mains l'offrande pour le Seigneur

devant toute l'assemblée d'Israël.

14Simon achevait d'officier à l'autel,

disposant les offrandes

pour le Dieu très-haut, le Seigneur de l'univers.

15Il avançait la main vers la coupe

et versait le vin, le sang de la vigne,

le répandant au pied de l'autel

en un parfum de bonne odeur

pour le Très-Haut, le Roi de l'univers.

16Alors les prêtres lançaient un grand cri

et sonnaient dans leurs trompettes de métal,

faisaient entendre un son puissant

pour rappeler le peuple au souvenir du Très-Haut.

17Aussitôt, d'un même mouvement,

la foule s'inclinait jusqu'à terre,

le front dans la poussière, adorant le Seigneur,

le Dieu très-haut, le Seigneur de l'univers.

18Puis le chœur entonnait des cantiques,

un chant puissant et doux remplissait le temple.

19La foule suppliait le Seigneur, le Très-Haut,

restant en prière devant le Dieu si bon

jusqu'à la fin de la cérémonie du Seigneur,

jusqu'à l'achèvement du service divin.

20Alors Simon descendait de l'autel,

il élevait les mains

sur toute l'assemblée d'Israël,

il lui donnait, de sa propre bouche,

la bénédiction du Seigneur.

Il avait ainsi l'honneur

de prononcer le nom unique.

21L'assemblée s'inclinait de nouveau jusqu'à terre,

pour recevoir la bénédiction du Très-Haut.

Prière de bénédictionUne actualisation du traducteur(50.22-24)

En rendant « Le Seigneur, Dieu d'Israël » par « le Dieu de l'univers », le traducteur grec donne une dimension universelle à la bénédiction. La traduction du v. 24 relève aussi de la véritable actualisation. Voici le texte hébreu : « Que sa bonté reste assurée à Simon, et qu'il tienne pour lui l'engagement qu'il a pris envers Pinhas ! » (45.24). A l'époque du traducteur, ce souhait n'avait plus de pertinence, car Simon était mort et la lignée sacerdotale de Pinhas avait pris fin avec Onias III (2 Mac 4.34).

22Remerciez maintenant le Dieu de l'univers,

lui qui fait partout des actions grandioses.

Il nous a fait grandir depuis notre naissance

et agit envers nous selon sa bonté.

23Qu'il nous mette la joie au cœur

et que, durant notre vie, la paix règne

comme autrefois en Israël !

24Que sa bonté nous reste assurée

et nous délivre tous les jours de notre vie !

Trois peuples détestésÉtats d'âme(50.25-26)

L'auteur se laisse aller à une confidence sur les peuples qu'il a du mal à supporter. Ce sont d'abord les descendants d'Ésaü (És 34.5 ; Abd 2-15), ensuite les Philistins (Jér 47.1-7), qui ont donné leur nom à la Palestine, et enfin les Samaritains (Deut 32.21 ; 2 Rois 17.24-41). Difficile de savoir si cette attitude traduisait une animosité ancestrale d'Israël à l'égard de certains de ses voisins ou d'un principe de précaution pour préserver la pureté de la foi en Dieu.

25Il y a deux peuples que je déteste,

et un troisième, qui n'est pas même un peuple :

26Ce sont d'abord les habitants de Séir,

ensuite les Philistins,

enfin les gens idiots qui vivent à Sichem.

L'auteur et son livre

27C'est Jésus, fils de Sirac et petit-fils d'Élazar, de Jérusalem, qui a mis dans ce livre un enseignement plein d'intelligence et de compétence. Il y répand en pluie la sagesse dont son cœur est rempli.

28Heureux celui qui reviendra sans cesse à ces enseignements et qui les retiendra pour devenir un sage !

29Respecter l'autorité du Seigneur, c'est la vie.

Un auteur engagé(50.27-29)

Après avoir signé son œuvre, Ben Sira invite le lecteur à revenir sans cesse à ces enseignements, capables de lui apporter sagesse, force et bonheur (8.8 ; 39.3). Le v. 29, traduit de l'hébreu, résume tout le livre (1.14).

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